Rencontre avec Monsieur Habib Maaz, directeur général de
Unilog Liban - Octobre 2004
Unilog a été l'une des premières sociétés
à s'implanter à Berytech, un " ancien " nous parle de
sa société et de ses perspectives pour le futur. |
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Berytech : Quelle est en quelques mots l'historique
d'Unilog ?
Habib Maaz : Le groupe Unilog est une société française
qui a été créée en 1968 par cinq ingénieurs
informaticiens, elle a été l'une des premières SSII (société
de service et d'ingénierie informatique) et depuis elle s'est développée
régulièrement pour devenir un des acteurs majeurs sur ce secteur
en Europe. La société compte désormais 7000 employés.
Jusqu'en 1995 Unilog n'opérait que sur le marché français,
aujourd'hui nous couvrons également l'Allemagne, la Suisse, l'Angleterre
et l'Autriche même si 75% de l'activité demeure en France, notre
marché de base.
Unilog est actuellement la cinquième SSII française, elle réalise
un chiffre d'affaires de 660 millions d'euros et a gardé toute son indépendance
dans la mesure où elle n'est filiale d'aucun éditeur, constructeur
ou institution financière. Le capital est placé sur le marché
à la bourse de Paris mais 51 % est toujours détenu par les fondateurs.
B : Quelles sont les activités de Unilog Liban ?
H.M : Unilog Liban a été créée en 1996 à
mon initiative. Nos activités son similaires à celles de notre société
mère Unilog France, en termes de nature et de secteur d'intervention mais
à l'échelle libanaise. Nous sommes donc une SSII, nous couvrons
tout le cycle de vie des systèmes d'informations, principalement en ce
qui concerne l'informatique de gestion qui est au cœur du fonctionnement
des sociétés.
Au delà du développement informatique qui est notre principale activité,
nous fournissons du conseil, établissons des schémas directeurs,
de l'assistance à la rédaction de cahiers des charges, des études
de faisabilité, de la sélection de fournisseurs pour le compte de
nos clients, que nous accompagnons durant la période de vie de leur système
d'information au niveau de la maintenance et de l'amélioration tout en
assurant la formation et l'assistance.
Nous sommes également intégrateurs, c'est à dire que nous
recherchons sur le marché les solutions les meilleures pour les besoins
de nos clients, solutions ERP, de gestion de document ou autres et nous les intégrons
à leur système d'information.
Nous sommes en particulier partenaires de la société Sage, le groupe
franco britannique numéro un sur les logiciels de gestion pour PME, pour
qui nous sommes centre de compétence au Moyen Orient. Nous avons, à
ce titre équipé nombre de sociétés françaises
établies au Liban comme Aventis, Thalès et d'autres.
B : Avez vous des clients en dehors du Liban ?
H.M : Oui nous travaillons sur tous les marchés puisque notre
activité se répartit à parts égales entre le Liban
et l'étranger même si l'Arabie Saoudite est notre marché d'exportation
le plus important. Mais nous avons des clients en France, en Egypte à Chypre
et à Bahrein.
B : Précisément à quel type de clients s'adressent
vos services ?
H.M : Dans l'absolu toute société ayant recours à
l'informatique peut être notre client. Ceci dit, notre domaine de prédilection
se situe plutôt sur les moyens et grands comptes ainsi que l'administration.
Nous avons plusieurs projets en cours de développement pour des entreprises
para étatiques telles que la Régie des Tabacs, Electricité
du Liban…
Disons que toute entité à partir de 15 ou 20 utilisateurs peut faire
appel à Unilog quel que soit son secteur : administration, distribution,
industrie. De plus nous travaillons actuellement en vue d'approcher le secteur
bancaire qui est un secteur important pour l'économie nationale et a de
gros besoins au niveau des systèmes d'information.
B : Quelles sont les perspectives à court et moyen terme pour Unilog
Liban ?
H.M : On continue sur notre lancée !!
Nous tenons à conserver une répartition équilibrée
de nos clients publics et privés et comptons poursuivre notre développement
à l'étranger sans pour autant y accroître notre force de vente.
La nouveauté pour le futur proche c'est l'activité off-shore. Nous
pensons que dans les années à venir notre principale activité
résidera dans le développement off-shore, le phénomène
d'externalisation qui est encore embryonnaire en France va s'amplifier, à
l'instar de ce qui se passe en Angleterre ou aux USA.
Nous entendons répondre à cette demande et jouer sur l'avantage
dont nous disposons à résider dans un pays multilingue francophone.
Ceci donne au Liban un potentiel de développement sur le créneau
de l'externalisation pour la France.
B : Qu'est ce qui a décidé Unilog France à opter
pour le Liban pour son développement off shore ?
H.M : Bien sûr la proximité culturelle et géographique
est un élément jouant en notre faveur, D'autres avantages sont le
niveau de formation des ingénieurs libanais et la notoriété
qu'ont, particulièrement, ceux qui travaillent dans l'informatique.
B : Et quels ont été les freins ?
H.M : Incontestablement les coûts de communications. Ils sont
beaucoup moins chers dans les pays concurrents.
Malgré cela nous sommes optimistes et pensons qu'il y a de la place pour
les deux entités. Le calcul est simple : sous traiter 1% d'Unilog France
représente 6 millions d'Euros !
B : Et dans ce cas c'est Unilog France qui est votre client.
H.M : Exactement, les clients finaux sont les clients d'Unilog France,
comme Renault, la Société générale, BNP ou AXA. Et
Unilog va pouvoir proposer au client une équipe " front office "
chez le client, elle sera chargée d'effectuer les tâches réalisées
sur place; et une équipe " back office " qui s'occupera du développement
en fonction d'un cahier des charges bien précis élaboré par
Unilog France et de la maintenance.
B : Comment appréciez vous l'évolution de Berytech depuis
que vous y êtes installés ?
H.M : Nous étions, je crois, la deuxième société
à nous installer à Berytech et nous avons bénéficié
de la notoriété du site et des équipements qui nous sont
offerts en particulier les liaisons Internet à haut débit. Des efforts
restent à faire, à mon avis, pour ce qui est des connexions, mais
le problème est général au Liban.
En dehors de cela, le site est désormais proche de sa capacité d'accueil
maximale ce qui donne une ambiance très agréable.
Beyrouth - Octobre 2004 |
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