|
|
< Retour à l'édito
< |
.................................................................................................................................... |
Principales entreprises libanaises
: |
En plus... |
.................................................................................................................................... |
|
Quelques questions à Dany Karam et Ziad
Kebbi les deux directeurs de la jeune mais prometteuse société Elements
TV
Berytech : Pouvez vous nous dire en quelques mots quelles
sont les activités d’Elements TV ?
Dany Karam : Nous avons en fait plusieurs activités, cela va de la production
de programmes télévisuels pour les télévisions du monde arabe au doublage et sous-titrage,
en passant par la consultation et la distribution. |
 |
|
|
B : Alors détaillons un peu ces différents aspects de votre
travail, quels types de consultation menez vous ?
DK : Plusieurs sociétés nous demandent de leur fournir des prestations de consultation,
de leur apporter notre expertise dans la création, le montage financier, la programmation
et le management de stations ou de chaînes de télévision dans le monde arabe.
Nous les aidons à déterminer les postes requis, la structure de l’équipe, les
salaires, l’équipement dont ils ont besoin, le contenu, bref tout ce qu’il faut
pour que la chaîne soit opérationnelle. Et quelles sont, si il y en
a, les particularités d’une télévision arabophone ?
DK : Au niveau structure il n’y en a pas ou peu. La différence se situe au niveau
du contenu et c’est ici une question culturelle : vous ne diffusez pas les mêmes
programmes d’un pays à un autre. Il y a une autre différence au niveau de la production.
ZK : Les grandes chaînes européennes commissionnent des sociétés de production
pour leur créer de gros programmes, ce qui se fait encore assez peu dans le monde
arabe, la plupart produisent en interne, même si les choses commencent à changer.
Pour ce qui est de la distribution, comment intervenez vous ?
Nous participons à tous les grands salons mondiaux comme MIP et MIPCOM qui se
tiennent chaque année en octobre et mars à Cannes. Ce sont des marchés où se retrouvent
tous les acheteurs et les vendeurs de programmes et de formats du monde entier.
Ziad et moi nous rendons donc sur ces marchés, on y recherche les programmes intéressants
et nous en achetons les droits pour les pays du monde arabe et l’Iran. Nous pouvons
également essayer de convaincre la société de ne pas nous céder les droits d’un
programme mais plutôt de la représenter en contrepartie d’un minimum garanti.
Dans ce cas, en fonction de son catalogue de programmes, nous nous engageons à
lui verser un minimum de tant pour le monde arabe.
B : Très bien et donc si vous achetez les droits d’un programme vous ne savez
pas à l’avance si vous allez pouvoir le revendre ?
DK : Exactement. Ca n’est cependant pas une partie de poker car nous connaissons
bien nos acheteurs et nous avons accumulé une expérience qui nous permet de déterminer
le potentiel de vente d’un programme avec une marge d’erreur de moins de 5 pour
cent. Il faut dire qu’il existe une trentaine de diffuseurs sur le monde arabe
et que nous sommes en contact avec les 25 plus intéressants.
ZK : Nous avons commencé à travailler à la distribution de programmes finis il
y a environ dix ans au sein d’une autre société. Dany et moi avons créé le département
qui s’occupait de cette activité. Il y a deux ans cette société s’est lancé dans
la production. Elle a acheté des formats - un format est en fait une idée - et
nous faisions l’adaptation de ces idées pour le monde arabe. Pour Abu Dhabi TV
nous avons produit l’adaptation de Zone Rouge qui est actuellement diffusée sur
TF1, aujourd'hui ils en sont à 40 épisodes produits. Nous avions également produit
un documentaire qui a été acheté par Discovery US, c’est suffisamment rare pour
être souligné ! Puis nous est venue l’envie de créer notre propre société ce que
nous avons fait.
B : D’accord. Et pour ce qui est de la production comment cela se passe ?
DK : Eh bien en général nous revendons les droits de diffusion d’un format à une
chaîne de la région et elle nous commissionne pour produire le programme. Nous
devons donc réunir l’équipe technique, tout le matériel, le plateau. Nous travaillons
pour cela avec des sociétés locales spécialisées.
B : Reste donc le doublage…
DK : Oui, nous sommes les doubleurs et sous titreurs officiels de CFI monde arabe.
Canal France International émet dans le monde entier mais uniquement des programmes
français et pas seulement francophones comme c’est le cas pour TV5. La totalité
des programmes qui sont diffusés par CFI monde arabe sont doublés et sous titrés
chez nous.
B : Et comment se répartissent ses activités par ordre d’importance ?
DK : C’est très difficile de répondre car chacune de ces activités peut être
très coûteuse en terme de temps de travail et assez peu rémunératrice, ou à l’inverse
très intéressante financièrement sans pour cela nécessiter de temps d’intervention
très long. Mais pour vous donner une idée 90 de notre temps est consacré à la
production et au doublage.
B : Le secteur de l‘audio-visuel est un secteur très dynamique au Liban, quelles
sont à votre avis ses perspectives et ensuite les vôtres à l’intérieur de ce secteur
?
ZK : Pour nous cela démarre vraiment très bien puisque nous venons de décrocher
un contrat avec une grosse chaîne de télévision qui pour la première fois commissionne
-confie la réalisation - une société pour lui produire un programme de télé réalité
qui s’appelle La Ferme. On pouvait donc difficilement espérer mieux pour un début
!! En effet ce programme a très bien marché en France et nous allons commencer
la production de l’adaptation de ce programme pour la LBC. B : Parfait
et qu’est ce qui vous a poussé à vous installer à Berytech ?
DK : Tout d’abord l’architecture, je suis moi même architecte de formation et
j’y ai donc été sensible. Ensuite la qualité et la finition des équipements, l’environnement
et enfin, même si nous sommes déçus à ce niveau, la connexion internet. |
|
Yann Rotil,
Décembre 2004 |
|
|
|