Industrie
L'industrie libanaise devra faire
face à des défis majeurs au cours des prochaines années.
Ce secteur est l'un des plus importants pour l'économie du pays car il
est source d'emploi. Le défi sera de conserver le niveau d'emploi tout
en conservant la |
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compétitivité dans un environnement assez peu favorable.
Ce secteur est assez peu diversifié, moins de dix sous-secteurs le composent,
parmi ceux ci ont peut citer:
- L'industrie plastique : les principales sociétés produisent
des conteneurs, des tubes, des objets domestiques ou du matériel publicitaire.
Certaines d'entre elles sont très compétitives et ont établi
des filiales à l'étranger.
- Le textile : des filatures, des tisseries, et des industries de prêt
à porter en sont les principaux composants. Cette activité est très
orientée à l'export et plus de 50% de la production est vendue à
l'étranger.
- Industrie d'ameublement : grâce à une demande intérieure
soutenue, les principales sociétés ont pu mettre en place des unités
de productions modernes et s'étendent désormais à l'international.
- Industrie du papier : ce secteur a également beaucoup investi
pour moderniser l'outil de production.
- Industrie du marbre : utilisant un équipement de pointe, cette
industrie a grandi avec la demande intérieure engendrée par la reconstruction.
Elle exporte maintenant à destination du Golfe e de l'Europe.
- Industrie du ciment : elle était la principale production industrielle
après la guerre. Elle décroît désormais compte tenu
de la réalisation déjà opérée des principaux
projets d'infrastructure.
- Industrie du bois : ce secteur est très fragmenté, manufactures
de portes, mousharabieh, meubles traditionnels.
L'industrie libanaise est également majoritairement détenue par
des familles et donc très fragmentée. Les plus gros industriels
(employant plus de 50 personnes) représentent moins de 1% du nombre total
d'industries dans le pays.
L'un des enjeu majeur sera d'améliorer la qualité de la production.
En effet, la concurrence régionale est forte, et les produits libanais
souffrent de celle des produits d'importation bon marché. Dans le même
temps les coûts de production des produits libanais sont élevés
et les rendent peu compétitifs à l'export, ceci s'explique par le
niveau d'étude de la main d'œuvre souvent élevé, au
coût de la contribution à la sécurité sociale et au
coût de l'énergie.
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Le repositionnement de la production industrielle
couplé à une action marketing d'envergure est largement attendu.Les
entreprises libanaises qui sont en mesure de produire des produits de qualité
et à forte valeur ajoutée réalisent déjà de
bonnes performances sur les marchés d'exportation. Mais elles restent des
exceptions. |
Le secteur tout entier devra capitaliser sur l'image de qualité dont jouit
le Liban, pour se concentrer sur une production à plus petite échelle
mais à plus forte valeur ajoutée. Le Liban a entamé le processus
qui le mènera à intégrer l'Organisation Mondiale du Commerce
et a déjà ratifié les accords préalables pour son
adhésion au programme Euromed.
Dans ce cadre, de substantielles réduction de taxes douanières ont
déjà été adoptées.La ratification de ces accords
(et tout spécialement Euromed) créera une zone de libre échange
entre les pays du pourtour méditerranéen et ceux de l'Union Européenne.
Si ceci constitue une opportunité réelle pour les compagnies qui
s'y seront préparées, le danger, pour les autres est bien présent.
Des programmes gouvernementaux ont été établis pour permettre
aux PME PMI de bénéficier de l'ouverture de ces marchés.
(voir http://www.elcim.info/English/index.html)
L'un d'eux est le Programme de Modernisation Industrielle qui créé
une système de conseil et une assistance technique pour les entreprises
du secteur et d'autres segments de l'industrie manufacturière.
Yann Rotil
Février 2004 |
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