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Novembre 2001: L'économie libanaise sous pression...

Déjà le Printemps 2001 avait fait l'objet des plus folles rumeurs concernant la monnaie nationale: elle ne pourrait pas passer l'été au taux de 1500LL pour un Dollar.
Le Liban n'étant pas à un miracle près, une réunion à Paris et quelques belles promesses de réformes économiques et d'orthodoxie budgétaire ont permis que rien ne se passe et la parité a pu être maintenue non sans quelques interventions de la Banque du Liban.
Cependant, nous voilà déjà au coeur de l'Automne et cela signifie t-il que, malgré le réchauffement de la planète, la Livre pourra passer l'hiver au chaud ?
Le 11 Septembre est passé par là et la tenue avant la fin de l'année d'une nouvelle conférence baptisée Paris2, maintes fois évoquée et reportée semble bien avoir du plomb dans l'aile. Malgré le soutien moral et la bonne volonté affichée par Paris, il semble bien délicat, dans l'environnement mondial actuel, d'organiser cette réunion de sauvetage dans les plus brefs délais.
En effet, Beyrouth se retrouve, malgré lui, placé au carrefour de la politique et de l'économie: il est manifeste que les puissants lobbys d'Outre-Atlantique s'organisent depuis Septembre pour bombarder le Liban de rapports autant désobligeants que lucides sur le plan économique :
Ne revenons pas sur le placement, depuis plusieurs mois, du pays dans la liste noire du GAFI sur le blanchiment de l'argent sale.

A la mi-Octobre , c'est l'agence de notation Standard&Poors qui intègre le Liban dans une liste de 15 Pays dont le système financier est en proie à des tensions ou qui présentent des signes annonciateurs de difficultés.Parmi ces pays figurent ni plus ni moins, les Etats-Unis, la Chine, l'Allemagne, le Japon, l'Argentine, la Turquie et l'Egypte.Quel honneur d'être le petit poucet d'une telle liste ou sont également épinglés parmi les petites nations l'Islande ou Chypre !
A la fin Octobre, c'est l'éminent FMI, Fond Monétaire International, qui met en relief l'importance du cumul des déficits des finances publiques, 24% du PIB en 2000 et encore près de 23% en 2001 malgré les premiers efforts entrepris, mais aussi la détérioration des réserves de changes et surtout l'augmentation du service de la dette qui passera de 153% du PIB en 2000 ( dont 46% en devises ) à 176% probables en 2001.Ces éléments s'inscrivent, qui plus est, dans un environnement économique mondial particulièrement difficile et dégradé.
En 2000, la croissance libanaise fut nulle et le FMI commença à sommer gentillement le Liban d'amorcer sérieusement et en profondeur une restructuration budgétaire et de réduire les taux d'intérêt afin de réduire la dette publique.
Certes, il a pris note d'un élan volontaire dans la bonne direction en 2001 mais il faut avouer que le taux de croissance atteindra peut-être 1%, que le programme des privatisations annoncées a pris bien du retard et que la mise en place de la perception d'une TVA, Taxe sur la Valeur Ajoutée, destinée à fournir de nouvelles ressources à l'Etat ne doit commencer qu'au premier trimestre de 2002.
Nous ne pouvons nous empêcher de coupler ces considérations purement économiques à la situation politique délicate du Liban qui demeure sans aucun doute, particulièrement de la part des Eats-Unis, sous observation notamment en matière de terrorisme.
Le scénario d'un chantage consistant à exiger une purge économique avant d'envisager un programme sérieux d'aide internationale ne peut donc être occulté.
Et dans le cadre d'une telle purge, une question refait surface :
Comment pourra t-on éviter une dévaluation de la Livre Libanaise qui permettrait une réduction mécanique de la dette publique pour pouvoir repartir sur des bases assainies ?

Certains relativisent l'impact réel d'une telle mesure: même si l'économie est hautement dollarisée - sans doute au delà des 70% à ce jour - il ne faut pas minimiser le fait qu'elle toucherait en premier lieu les couches sociales les plus défavorisées risquant ainsi d'entrainer une instabilité sociale déjà latente.
Et voilà comment pourrait se refermer le piège insidieux sur le Liban à travers une arme bien plus discrète que les bombes sur l'Afghanistan mais au moins autant efficace...Une fois de plus, sera t-il suffisant de s'en remettre à JC ( Jacques Chirac ou Jésus-Christ, à vous de choisir! ) pour pouvoir contourner l'obstacle ?
Le report du sommet de la Francophonie, outre les retombées économiques directes et indirectes qu'il aurait du générer dès l'Automne 2001, empêche un crédit d'image dont le Liban aurait pu bénéficier sur le plan international; les satanés évènements du 11 Septembre en ont décidé autrement et ont différé l'évènement d'un an, Inch Allah !!
Il faudra que la communauté francophone, hors sommet, se mobilise cette fois au sommet pour sortir cette nouvelle épine du pied du Liban.
En a t-elle vraiment la volonté et surtout les moyens dans les circonstances actuelles ?
Les semaines et les mois qui viennent nous aideront certainement à y voir plus clair.

Jean-Michel DRUART - www.libanvision.com 2.11.2001